vendredi 4 janvier 2013

Un agenda 21, des idées récupérées, et ensuite ?

La concertation avec les opérateurs économiques ou les partenaires associatifs est loin d’être optimale. Les échanges entre la population nous sont souvent relatés comme des « tête à tête », au cours desquels des questions sont posées et des réponses rassurantes, mais généralement d’attentes, sont formulées. Et les problématiques reviennent toujours, cycliquement. La subjectivité affichée ne remplace pas les études factuelles ...
L’agenda 21, outil au service du développement durable, a débuté bien tardivement. Mais il n’a surtout pas véritablement rencontré son public, car très peu de sautronnais s’y sont investis. Maintenant, quelles seront les suites concrètes ? Sur les 36 axes qui en sont issus, au moins 13 d’entre-eux sont des réflexions que notre groupe propose depuis 2008 !
  • Repenser les déplacements automobiles dans la commune par des parcours différenciés, pour diminuer les engorgements aux heures de bureau
  • Améliorer la desserte des transports en commun en périphérie vers les universités (Nord Nantes), pôles culturels, loisirs et commerciaux tel Atlantis
  • Améliorer la sécurité lors de la circulation cycliste et des chemins piétonniers urbains•
  • Réaliser une analyse prospective des besoins en nouveaux services et équipements adaptés à la croissance et aux nouveaux besoins de la population existante et émergente
  • Développer l’offre de soins médicaux spécialisés sur la commune,
  • Étendre l’offre culturelle de la bibliothèque par une ouverture aux technologies actuelles, pour susciter l’intérêt auprès de publics éloignés de la lecture.
  • Revisiter les règles d’environnement en faveur des espaces verts communaux et les règles gérant les opérations immobilières, pour retrouver l’âme de la ville au travers du PLU
  • Mettre en œuvre la responsabilité sociale communale : faire trouver ou retrouver le chemin de l’emploi pour tous les publics écartés
  • Favoriser une restauration collective municipale à base de produits Bio et frais,
  • Favoriser la consommation et l’alimentation de proximité,
  • Élargir l’utilisation des Halles, actuellement réservées quasi exclusivement au marché dominical et de denrées
  • Élaborer un projet éducatif local,
  • S’attacher à la régulation de l’éclairage public et municipal et favoriser les économies d’énergie•
N’oublions pas que ces réflexions vont devenir d’une portée de plus en plus forte, au fur et à mesure de l’arrivée des nouveaux sautronnais. Nous attendons tous leurs traductions dans les faits ...

Un avenir incertain, des dépenses certaines...

Le manque d’anticipation de la part de l’équipe municipale en place, l’information réduite sur les projets de la ville, ont nécessairement des impacts au plan financier. Les commissions sont rares, les décisions et les engagements restent inexpliqués. L'absence de mises en perspectives témoigne d'un manque de dynamisme, auquel chacun aspire pourtant de ses vœux. Quels seront les services à venir, face à l’arrivée de nouveaux habitants ? Les décisions relèvent de vues à court terme, sur la base d'un schéma de « développement » basé sur le passé. Il n'est nullement question d'investissement d'avenir, tel que la montée en puissance du numérique de masse au bénéfice des entreprises ou des services municipaux. Quand la bibliothèque évoluera t-elle en médiathèque ?
Autre exemple : notre projet prévoyait la réalisation d’un terrain de foot synthétique. Cette idée a été reprise par l’équipe municipale. Mais sa construction a été décidée sans préciser les tenants et les aboutissants financiers sur 10 à 20 ans ...
Conjointement avec Nantes Métropole, la mairie a commandé une étude sur l’aménagement du centre ville. Les conclusions, décevantes et sans réelle proposition novatrice, n’étaient pas à la hauteur des enjeux. Lors du dernier conseil municipal, notre groupe, appuyé de conseillers municipaux de la majorité, a donc refusé de rétribuer la prestation de “services” du bureau d’études et de dépenser inutilement plus de 20.000 euros. Dans le même registre, qu’en est-il des travaux issus des différents comités instaurés par la mairie ?
Mme le Maire ne peut plus se contenter de rabâcher partout qu’elle n’y peut rien, dans l’attente de la révision du PLU … A l’écouter, on pourrait conclure qu’un maire est impuissant face aux projets des promoteurs immobiliers. Elle a beaucoup de moyens, au contraire, pour faire valoir les points de vue de ses « administrés » !
Que dire enfin, sur la réfection de l’église, dont les infiltrations menacent une partie de l’édifice ? C’est un coût financier important à prévoir pour la ville, dont il n’a pas encore été tenu compte à ce jour ...

Que de nervosité dans la majorité municipale !

Chers sautronnaises et sautronnais,
Depuis des mois, la commune «vit» au rythme des chantiers de la rue de Bretagne. Chacun observe le ballet des grues et des camions, avec ses propres interrogations. Tout cela pour aller où ? Quel est le schéma global, la vision d’ensemble sur laquelle doit s’appuyer la politique locale, pour garantir la cohérence que chacun est en droit d’attendre ? Les questions posées lors des instances municipales restent, la plupart du temps, sans réponse satisfaisante. Urbanisme, budget, vie associative, économie, environnement : aucune rubrique n’est épargnée par ce constat, qui divise désormais aussi les membres de la «majorité» municipale.
Explications et témoignages :
Les événements de ces dernières semaines montrent au grand jour, ce que nous ne cessons de dire depuis le début du mandat.
Lors des dernières élections, Madame Gessant, revendiquant son apolitisme, a constitué une liste au sein de laquelle chacun devait pouvoir librement exprimer ses opinions. Cette posture n'a cependant pas tenu jusqu'à la fin du mandat, puisque lors du dernier conseil municipal, nous avons vu voler en éclats cette supercherie : son adjoint à l'urbanisme, Monsieur Siraudeau, a démissionné notamment au motif que, dans la gestion des dossiers, Madame La Maire ne tolérait pas d’autres idées que les siennes ...
Ce fait est grave en lui-même, car les Sautronnais ont été trompés sur la véritable nature de cette liste. Mais, et cela est encore peut-être plus grave, il s’accompagne d’une incohérence totale dans les décisions en matière d’urbanisme. Chacun peut voir le résultat du manque de préparation, de vision pour notre commune qui sera dans quelques mois, complètement défigurée sur l’axe de la rue de Bretagne.
Quelles vont en être les conséquences que nous devons supporter à moyen terme ? Des nuisances sonores, une circulation anarchique, etc… A l'horizon 2015, la population devrait avoir augmenté de 50 %. L'absence d'anticipation est une faute qui sera préjudiciable aux Sautronnais. Contrairement à son prédécesseur, Madame Gessant, a refusé de faire une ZAC sur le terrain de la carrosserie pour éviter, disait-elle, les expulsions. Résultat : la concertation attendue avec la population des habitants de cette zone a été abandonnée au profit des promoteurs privés. Les constructions fleurissent dans un désordre total, avec un prix d’acquisition exorbitant.
Un grand gâchis lorsque l'on se souvient que, lors des dernières élections, nous avions proposé un véritable plan d’urbanisme qui tenait compte des particularités de notre commune et qui devait se faire en harmonie avec les sautronnais !

L’Autre qui te ressemble ...

Comme à chaque moment difficile de notre histoire commune, quand la crise s’installe durablement, surgissent les vieux démons : le « repli sur soi », « le chacun pour soi », « les peurs » : celle de l’étranger toujours là pour jouer les boucs émissaires, celles des craintes de lendemains incertains.
Raccrochons-nous, alors, à nos valeurs qui font notre fondement républicain : Liberté, Égalité et Fraternité.
Dans ces temps difficiles, la Fraternité est un devoir d’urgence.
L’Étranger qui te ressemble, « ne lui demande pas : la longueur de son nez, l’épaisseur de sa bouche, la couleur de sa peau et le nom de ses Dieux ».
L’autre, « l’étranger », c’est aussi moi, il est à mon image : un être humain. Plutôt que de le chasser, chassons nos préjugés. Quelles que soient nos convictions : temporelles et (ou) spirituelles, ne nous retournons pas, allons de l’avant.
Il m’arrive parfois d’entendre ces paroles qui nous permettent de rester debout :

« N’ayez pas peur … » et «   Indignez-vous ».
 Michel Guillamo, président de ISE